Le dessin de Roger Schillerstrom ci-dessus, tiré des "Best editorials cartoons of the year" que m'a rapporté mon fils des States, est amusant mais déjà un peu daté - de l'époque où les marchés déprimés avaient beaucoup de bas, mais aussi quelques hauts. Les nouvelles de ces derniers jours ont modifié l'atmosphère.
Il y a d'abord la litanie des milliards déversés sur des titans (Citi, AIG, HSBC, RBS) dont certains avaient déjà largement bénéficié des plans de soutien publics ou privés, signe que le nettoyage financier est loin d'être terminé.
Il y a ce tableau de la BNS sur la création monétaire (voir p. 22 la courbe qui file au ciel).
Il y a les chiffres du produit intérieur brut qui plongent aux Etats-Unis, en Europe et en Suisse. Et il y a le sentiment d'impuissance des gouvernements.
En automne dernier, certains paraient encore sur une récession en "V", c'est-à-dire brutale mais relativement brève. Depuis l'hiver, le scénario en "U" devenait celui de la majorité (récession plus longue, mais pas trop). Hier, l'éco-pessimiste Nouriel Roubini a pris le parti de la récession en "L", c'est-à-dire une baisse dont on ne voit pas la fin pour l'instant.
Cela dit, pour finir sur une note plus optimiste, mon fils était notamment en Californie, Etat en faillite virtuelle comme on sait. Ca n'empêche pas son copain Mike de faire de l'aviron, du snowboard au Lake Tahoe ou de boire quelques bières entre amis. Ils partagent un logement à plusieurs, et les parents de Mike sont enseignants tous les deux, profession chouchoutée par la nouvelle administration. So, life goes on.

No comments:
Post a Comment